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Le développement durable en entreprise, vous y croyez ?
Mots-clés : Entreprendre,
DiscussionsJ'ai assisté ce soir à la conférence intitulée "
Le développement durable est-il soluble dans le management" que je vous avais présentée la semaine dernière. La réponse est oui, le développement durable est soluble dans le management. C'est moi qui répond, pas le conférencier. Lui n'a pour ainsi dire pas abordé la question, et s'est borné à reprendre le plan de son bouquin "Diriger" en présentant les 12 "leviers" qui permettent peut être de diriger mais n'ont pas grand chose à voir avec le développement durable. Pas inintéressant, mais malheureusement un peu rapide : 12 leviers donc, avec une anecdote, 5 points, en 3 mots chacun. Je n'en suis pas très familier, mais je crois qu'un bon pan de théorie du management y est passé, le tout en 45 minutes.
Donc c'est moi qui répond, en me basant sur les réponses faîtes aux questions qui ont suivies. A une question "pensez vous qu'une entreprise du CAC 40 puisse s'occuper de développement durable", la réponse était oui, ce sont d'ailleurs les seules car elles sont obligées de fournir un rapport sur le développement durable depuis la
loi NRE de 2001. Suite : "Vous pensez vraiment qu'une entreprise qui a des actionnaires qui cherchent une rentabilité à court terme, en tous cas de leur vivant, puisse se préoccuper de développement durable sur plus d'une génération ?". Là, le conférencier explique qu'il ne croit pas du tout à l'altruisme, et que ces sociétés passeront au développement durable pour gagner plus d'argent. D'ailleurs les investissements éthiques font mieux que le CAC 40. Encore plus fort : une des entreprises citées comme modèle pendant le conférencier n'est autre que l'armée américaine. Que ce soit un exemple en matière de direction, peut être, mais alors en matière de développement durable, j'ai été vraiment estomaqué. Le tout sans explications puisqu'il fallait aller vite pour passer en revue les 12 leviers du livre.
Pas très encourageant tout ça. Et vous, vous y croyez au développement durable en entreprise ?
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Par Stephane
| Avant
| 08/10/2004 00:23
| Après
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21 commentaires
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← 2 -
Re: Ma réponse
par
Anonyme, le Vendredi 8 Octobre 2004, 09:40
Moi, je crois également que c'est possible, mais contrairement à toi, je pense qu'il faudra encore un certain temps pour que les entreprises et leurs personnels (je déteste le mot "ressource" qui n'est pas apparu par hasard mais suite à un changement de mentalité qui repousse l'homme au stade de "ce que l'on emploie dans une situation fâcheuse pour se sortir d'embarras"(Larousse)) y arrivent. Il y a cependant un premier indice qui ne trompe pas, c'est l'apparition des révoltés du boulot" signalée par le Nouvel Observateur.
Pour ma part, il y a déjà longtemps que je me demandais comment il était possible que la génération des 25 à 40 ans accepte de travailler dans les conditions qui sont les leurs, avec des sélections arbitraires finalisées exclusivement à enrichir les riches et à dresser les gens les uns contre les autres pour mieux les tenir en main et les manoeuvrer, quand il ne s'agit pas de leur faire accomplir de sales besognes. Malgré les conséquences financières que cela pourrait avoir sur la génération précédente (mais là il s'agit d'une autre question), je me réjouis de cette prise de conscience : c'est le signe qu'une petite partie des humains dotés de bonnes capacités refuse finalement d'être "utilisée" comme des pions ou des machines, mais désire se réapproprier de sa propre personne. Ça commence par la révolte, puis par la récupération de soi-même et la foi dans ses propres capacités, et pour finir ça pourrait bien déboucher vers la création d'un grand nombre de nouvelles entreprises (ce ne sont pas les aides au démarrage qui manquent) qui décident de "travailler autrement", créant ainsi une autre mentalité de travail, où on gagne suffisamment, mais où, en même temps, on essaie d'être utile et responsable vis-à-vis de l'homme, de la société et de son futur, toutes choses hautement gratifiantes. Et quand on sait qu'un dirigeant ou un cadre vraiment gratifié par son travail a tendance à répercuter sa satisfaction jusqu'au bas de l'échelle... je pense qu'il s'agirait là d'une véritable révolution, mais aussi d'un premier pas décisif vers un développement durable.
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Re: Re: Ma réponse
par
ImpasseSud, le Vendredi 8 Octobre 2004, 09:41
J'ai oublié de signer
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Re: Ma réponse
par
stephane, le Vendredi 8 Octobre 2004, 10:22
Bien sur que j'y croit, encore que je préfère le terme "projet collectif" à "développement durable". Dans "développement durable", je perçois les notions d'écologie (respect de l'environnement) et de long terme (supérieur à une vie).
Pour moi ces deux notions deviennent obsolète, pour un manager en tout cas. L'écologie est menacée par les industries lourdes, qui disparaissent de nos contrés au profit de la société de l'information. Le long terme au niveau management est une utopie, personne ne sait définir une stratégie à plus de 3 ans. Dans l'avenir, ce sera la durée de vie moyenne d'une boite !!!
Pour revenir à la question initiale, je crois en effet que beaucoup de personnes préférerait monter ou travailler dans une boite responsable, respectueuse et humaine. Où la rentabilité ne serve qu'à l'investissement dans les hommes et dans le projet collectif. Pas à enrichir démesurément des actionnaires passifs.
C'est pourquoi je suis très intéressé par les statuts des sociétés coopératives ou des SCIC (à intérêt collectif). Très intéressé également par la philosophie de l'Open Source.
Le problème c'est que personne n'ose le revendiquer. Tout le monde a peur de ne pas être dans la norme. La pensée uniforme veut que les patrons soient des profiteurs et que le monde du business soit fait de requins. On s'y est habitué et tout le monde trouve ça normal...
C'est bien que des gens comme toi propose un discours différent, et permette ainsi d'encourager certains à revendiquer une autre philosophie.
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Re: Re: Ma réponse
par
ImpasseSud, le Vendredi 8 Octobre 2004, 14:50
> Le long terme au niveau management est une utopie, personne ne sait définir une stratégie à plus de 3 ans. Dans l'avenir, ce sera la durée de vie moyenne d'une boite !!!
Je ne dirai pas le contraire parce que je ne suis pas assez informée sur la question. Mais il n'en est pas moins vrai que ton point de vue est celui d'un informaticien, domaine où, effectivement, tout est déjà vieux six mois après sa création.
Et pourtant, dans l'article auquel je me réfère plus haut, en plus de la prétention d'un travail utile, on décèle un désir contrastant : un CDD quand on travaille chez les autres, mais en même temps un désir de stabilité dans un projet personnel à long terme dans lequel s'engager de façon satisfaisante. Voilà bien le dilemme de notre époque. Qui voudra s'investir à fond dans une entreprise qui n'aura que trois ans de vie devant soi? Quand il s'agit de sa propre affaire on raisonne bien différement. Non pas aujourd'hui, mais depuis toujours.
Dans ce sens, je partage tout à fait ton intérêt pour les SCIC où chacun peut/pourra peut-être trouver l'espace qui est le sien au moment et pour le temps qui lui convient, au grand bénéfice de tous. Sans compter qu'il existe désormais toute une génération montante convaincue du bien-fondé de l'Open Source.
Tu ne peux pas savoir le plaisir que j'éprouve en lisant ces lignes, car moi aussi je trouve qu'il serait temps que les gens qui ont les connaissances et les capacités nécessaires pour imposer des options différentes ou tout du moins pour ébaucher un autre genre de vie commencent à sortir du moule.
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Re: Ma réponse
par
Stéphane Bayle, le Vendredi 26 Novembre 2004, 17:07
Effectivement la notion de développement durable (DD) ou plus globalement celle de responsabilité sociale des entreprises (RSE) va devenir essentielle dans les pratiques managériales.
Quelques raisons de croire en cela :
- la montée en puissance des agences de rating RSE comme Vigeo va faire que les entreprises devront être de plus en plus responsables pour accéder au marché financier dans de meilleures conditions.
- le DD est un facteur d'amélioration de la compétitivité des entreprises
- les consommateurs sont de plus en plus avertis et ce blog en est une parfaite illustration
- la loi est déjà pour les inciter (cf la loi NRE) et elle le sera de plus en plus même si cela ne va jamais assez vite mais il faut aussi se mettre à la place des entreprises. faire un reporting social et environnemental n'est pas évident même avec la meilleure volonté du monde.
- des référentiels et des guides de bonnes pratiques émergent et pourront aider les entreprises à devenir responsables
- l'anticipation des risques est un élément majeur dans la vie des entreprises dans un contexte toujours plus globalisé et la RSE permet cette anticipation
- c'est clairement un élément de valorisation du capital immatériel : meilleure fidélisation des clients, réputation amélioré, satisfaction des collaborateurs, etc...
On peut donc être optimiste pour la suite mais ne soyons pas naïf il est nécessaire de rester vigilant et votre blog participe à cette vigilance.
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Parfois l'entreprise investit dans de la com sur le développement durable mais ne montre pas un visage socialement responsable dans les faits.
S'engager dans la voie du développement durable ne se fait pas en quelques mois... La personnalité du dirigeant est pour moi déterminante. Sans une conviction forte de celui-ci, l'entreprise fera du "saupoudrage" pour être dans la tendance "développement durable" et s'adjuger les faveur du public... et donc des clients... Mais sans une volonté forte de mieux redistribuer les richesses créées en faveur des salariés et de la planete (mesures contre la popolution, économies d'energie...) ce ne sera que de la poudre aux yeux.
En tous cas je suis de plus en plus convaincu que c'est l'actionnariat qui pose problème. Le propriétaire de l'entreprise, l'actionnaire, est plus attiré par un retour rapide sur son investissement, que par le bien des salariés et de la planete. C'est d'autant plus vrai que les investisseurs sont de moins en moins liés à leur entreprise (le dirigeant n'est plus l'actionnaire majoritaire). Et les grosses rachetent les petites à grands coup de dollars ou d'euros. Les entreprises à but non lucratif, me semblent donc également vraiment intéressantes. Mais ne nous leurrons pas, pour qu'elles fonctionnent, il leur faudra être performantes car le marché n'est pas protégé lui, il est ouvert à tous. Ces entreprises se retrouvent en concurrence avec les entreprises privées à but lucratif oeuvrant sur les mêmes marchés. Reste qu'en gagnant l'opinion publique sensibilisée de plus en plus sur cette notion de développement durable, la victoire sur l'ultra-libéralisme est possible !
J'y crois ! Il suffit de lire vos messages pour voir que de plus en plus de gens pensent comme nous... et ces gens ne sont pas seulement des révoutionnaires ou des intellectuels éclairés.... Par contre il faudra être patient !
bonojur,
je suis etudiant en filere europeene de gestion et de technologie. dans le cadre de mes etudes centrées sur la production qui me destine a devenir, par exemple, " optimisateur d usine ", j ai recu des cours en allemagne de "umwelt techologie" comprenez "techonologie environnemental". l objectif principal est de nous faire comprendre qu il est possible de gagner de l argent tout en aillant une aptitude respectueuse de l environnement. dans l automobile par exemple, les procedes LCA ont permis d ameliorer considerablement le process de peinture des voiture en :
diminuant la consommation d energie necessaire au fonctionnement de la machine,
diminuant la quantité de peinture,
diminuant la quantité de VOC (Volatil Organic Carbon) par l utilisation de filtre,
diminution de temps du process,
augmentation de la qualité de la pose de peinture,
augmentation de l´image du constructeur aux client, que ce soit pour des raisons environnementale ou technologique,
au final, une augmentation de l attrait pour les investisseurs...
les procedes LCA sont repris maintenant par bon nombre d entreprises qui comprennent qu il est possible de gagner de l argent en protegeant l environnement.
de maniere plus general, on nous apprend aussi a integrer le developpement durable dans les procédés d optimisation d usine sans pour autant en accroitre le cout (penser environnement amene souvent a une reduction des cout !)
je suppose que vous connaissez le nouvel indice de la wwf,"l empreinte biologique" qui, par le calcul, nos amene a la conlusion qu il faut trois terre comme la notre si tout le monde vivait comme un francais moyen. actuellement, avec notre consommation actuelle, nous avons besoin de 1,8 ou2,3 terre pour subvenir a nos besoin.
je crois au developpement durable parce que j aime la nature mais aussi parce qu il faut y croire, tenir un discours ferme, sur, convaincu, pour que les personnes a qui l on en parle se posent aussi des questions et changent d aptitude.
oui, le developpement durable a un avenir, mais il n a que l avenir qu on lui fera.
Bonjour,
Pour ma part, je pense que le développement durable s'insère parfaitement dans le management à condition que le niveau de matûrité de l'entreprise soit suffisant. Ce qui n'est pas toujours (encore) le cas, je vous l'admet.
Je suis de l'école qui pense que le DD est un atout de plus pour les entreprises, à l'heure où la pression des parties prenantes (clients, actionnaires, société civile...) est de plus en plus forte. Il représente même un double avantage pour les entreprises :
- il permet de mettre en place un certain nombre d'indicateurs de performance sur des domaines non couverts à l'heure actuelle par les Directions Financières ou les contrôles de gestion. Par ce biais, il permet d'obtenir de nouveaux leviers de pilotage de la performance globale de l'entreprise et de nouveaux outils pour gérer ses risques qui se diversifient (risques liés à la gouvernance, liés aux produits, liés à la sécurité de ses salariés....)
- le DD offre à l'entreprise un avantage concurrentiel indéniable si celle-ci communique de façon structurée et pertinente sur ce thème. En effet, la marque responsable dipose d'un goodwill non négligeable à l'heure où les marchés financiers accordent de plus en plus d'importance aux entreprises responsables (cf. ISR). En tout état de cause, l'entreprise court un réel risque sur l'impact de sa marque et sa notoriété si elle n'est pas préparée à communiquer sur ce thème (Exemple : Perrier, Buffalo Grill, Total...)
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Commentaires
1 - Ma réponsepar Stephane, le Vendredi 8 Octobre 2004, 00:39 Répondre à ce commentaire